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prince (Đại-vương) Nghiễm, du temps de la dynastie de Lê. Il composa son poème sous le règne de Gia-long, premier empereur de la dynastie actuelle (Nguyễn) et in conquit d’un seul coup les suffrages du souverain et de la cour.

L’autorité et l’approbation des hommes de lettres sanctionnèrent son ouvrage comme le chef-d’œuvre de la poésie en langue annamite parlée.

Nous avons mis toute notre attention à en faire une transcription rigoureuse, et l’orthographe précise que nous avons observée dans les accents comme dans les finales des mots, pourra profiter, nous l’espérons, à ceux qui poursuivent l’étude et la connaissance du quốc-ngữ, cette forme du langage écrit, nouvelle encore bien que comptant plus de deux siècles et demi d’existence et destinée à faire marcher rapidement ceux qui s’y adonneront, dans la voie des connaissances humaines.

Remarquons encore ici qu’il est bien regrettable de voir aujourd’hui des innovations futiles et même compliquées faites par suite de caprices de certains auteurs de livres publiés en quốc-ngữ, qui ne produisent que les sons faux ou affectés[1] et la pro


  1. L’affectation des sons ch pour tr; x pour s provient primitivement des femmes de Chợlớn collées aux Chinois, qui venaient en jonques une ou deux fois par an en y apportant des marchandises du Nord. Les Annamites leur louent des magasins construits en briques (tàu-khậu) à Chợlớn: pied-à-terre on lieux de réunion des marchands chinois. Comme ceux-ci ne peuvent prononcer certaines lettres consonnes, prononcent, par exemple, le đ comme l, ou t; l’r comme gi; et tr comme ch... Pour faciliter l’intelligence de mots difficiles